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Textes



Textes

 

Avant que tu n éteignes



Je vais t’en dire encore, des vertes ou des bien mûres

Te défoncer les portes, ouvertes à mon armure

Je vais te faire pleurer ou crier sur les toits
Te faire lever le verbe, le sang, la main sur moi.


Je peux croiser le faire, esquiver ton regard
Et sans un mot partir, mieux à faire, il est tard.

Je vais me prendre au jeu et de haut ta détresse

Pour vouloir te faire face ignorer qu’elle me blesse
Me touche et me renverse.



Je vais tambour battant sur le bord de la route
Espérant demain que le chemin se montre

J’aimerais tant y croire, te voir en fin joyeuse

Posant ta main sur moi, heureuse.


Je fais vœu que mes larmes éliminent l’acide

En nos cœurs de misère l’un et l’autre invalides.

Ouvrant les yeux, tous deux, revenir en amont

Ton bébé, toi ma chair, se nourrir de bon

De juste, de rond, cette fois-là pour de bon.


Mère d’un amour de remords

Quelque-soit la distance, froide et chaude, tu me manques
Je voudrais tant que tu m’entendes

Tel que je saigne, à te laisser partir.


Ma mère, que faire, d’émois inexprimables

Que faire, de la froide lumière, de ton dernier visage
De ces années de guerre, du meilleur dans mes veines

Que je gardais secret, avant que tu n’éteignes.

 

 

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Tes petits flacons

Promets moi de continuer à sourire

A la vie

Je ne te verrai plus

Et ma fille grandira

Sans moi

 

Vos merveilleux visages, gravés dans ma mémoire

Seront mon dernier réconfort

Avant la fin

___

Je t’écris aujourd’hui

Pour te dire

Que je ne reviendrai pas

 

J’embrasse les étiquettes écrites

Sur tes petits flacons

Ma dernière pensée vers toi

Jusqu’au bout, jusqu’au bout.

 

Extraits de lettres de deux soldats, durant la guerre de 14-18




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C est le toit du monde

Le mur alors soutient mes pas

Comme une courbe que j’invente

 

Tout y est sombre

Explosion

Dans la nuit …

Un lac qui pose mon visage

et décline les mèches de mes cheveux en folle dentelles …

 

Le vent s’expose derrière une éclaircie.

Je n’ai que hâte…

Hâte que mes talons s’ancrent comme des merveilles,

Comme des graines de semelles

explosant au vent des pollens de pissenlits…

Des bras de lianes embrassant les perles saillantes

et éparses d’un ciel intense…

La Dame blanche qui s’épenche

vers l’autre monde comme la déesse de mes près…

J’arrive… Me vois-tu ?

 

Le mur alors soutient mes pas

comme une courbe que j’invente

 

Je guette le fleuve… La barque qui trancherait l’horizon,

l’eau, laiteuse, perturbée par le reflet d’une lune gourmande…

C’est mon visage qui s’ébroue,

comme la grenouille de mes près…

C’est la pluie qui ruisselle

dans les rigoles de mon cou… et réveille mes ailes.

 

Le mur alors soutient mes pas

C’est le toit du monde qui m’arrive

Dans son fracas…

Le mur soutient mes pas

comme une courbe que j’invente…

C’est toi.

 

Paroles et Chant de Marie Bouyat




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Le fil





Jason, Jason

Comme le cours d’eau vu dans la plaine

One game, only one change


Queue, le coeur, l’entame

Sur le quai du même tram


Et le cours de l’eau s’étire jusqu’aux murènes

A défaut d’Happy Ends, à défaut d’Happy Ends

Et le cours des choses se moque des sirènes

A défaut d’Happy Ends, à défaut d’Happy Ends

One game, only one change

 

Tout le gout dans la bouche quand ça dérange

Au début des faubourgs , ces sourires, ces navires

S’agrandir

 

Et le cours de l’eau s’étire jusqu’aux murènes

A défaut d’Happy Ends

Admet le tracé lent, l’indifférence

Et le cours des choses se moque des sirènes

A défaut d’Happy Ends, à défaut d’Happy Ends.


Le lit de la vie d’un homme reste le même

One game, only one change

 

 

 


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Court-circuit


Il y à des îles qui ont de drôles de couleurs

De celles qui font peur

Il y à des îles dont les voiles sombres

Forment la douleur.

Oh mon amour, oh mon amour


Le souffle court, le regard éveillé

Vers l’absence

Oh mon amour

Je n’entends rien, plus rien, plus rien…

Ni ta voix, ni ton ombre, ni la plaie de ton sourire.

Oh mon amour


Hors de ma caisse et en vitesse

J’vais cramer quelques idées noires à rouler comme un abruti

On s’est tout dit, j’en ai marre !

Oh mon amour, oh mon amour


Le berceau comme une coquille

Dont les bordures sont de murs de tant de vies

Des mains qui n’osent surprendre des cicatrices

Tu es dans mon sourire

Tu es l’émoticône du cœur

Oh mon amour

 

Il y à des îles aux drôles de couleurs

De celles qui font peur
Il y à des îles qui forment la douleur

Déception, déception

Oh mon amour …

Paroles de Marie Bouyat

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Mais nous deux


Tout ce que j’ai pu te dire

C’est passé où ? T’en a fait quoi ?

Mes emails ou mes textos

Mes mots d’encre en bleu marine

T’en a fais quoi ? Dis moi c’est où?

Tout ce que j’ai pu t’offrir

Des mots même qui n’existent pas

J‘ai fait la gueule, coulé des larmes, posé des actes

Comme il se doit. C’est passé où ? T’en a fais quoi ?


Oh j’te jure mon coeur j’me sens roulé

Dans le vague à l’âme de ton passé

Ecumé

Pas bon pour nous, mon amour c’est sûr.

C’est sûr.

Mais nous deux, pourtant…


Tout ce que j’ai vu d’empires, depuis

C’est passé où? T’en as fait quoi?

Vu du ciel ou sur ton dos, mes étreintes face aux vitrines

T’en as fait quoi, dis moi c’est où ?

Tout ce que j’ai pu t’offrir, des mots même qui n’existent pas

J’ai fait la gueule, coulé des larmes, posé des actes

Comme il se doit.

C’est passé où ? T’en as fait quoi ? T’en as fait quoi ?


Oh j’te jure mon coeur j’me sens roulé

Dans le vague à l’âme de ton passé

Ecumé, avalé.

Pas bon pour nous, mon amour c’est sûr.

C’est sûr.

Mais nous deux, pourtant …


Dis moi, dis moi …

Tout ce que j’ai pu te dire

Mes emails ou mes textos

Tout ce que j’ai pu t’offrir

T’en as fait quoi ? T’en as fait quoi ?

 

Oh j’te jure mon coeur j’me sens roulé

Dans le vague à l’âme de ton passé

Ecumé, abîmé.

Mais nous deux, pourtant …

C’est évident.

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Qu elle est belle

 

Au milieu des passants, je suis là dans sa ruelle

Ficelant quelques plans pour lui montrer que je l’aime

Quand soudainement

La voilà qui sort de chez elle

La voilà qui sort de chez elle
Fichtre Dieu, qu’elle est belle

A mes yeux, Ludivine ou Mirabelle

Délicieusement tout rond, son petit cul de Babibel

Mais comment voulez-vous, qu’elle me voit bien allègre

Car quand je suis amoureux, je deviens taiseux ou bien bègue


Fichtre Dieu, qu’elle est belle

Célestine et non Gisèle

Cerisier rose et pommier blanc, voilà venue mon hirondelle

Mais comment voulez-vous qu’elle me voit comme un aigle

Car quand je suis amoureux, je deviens peureux comme un lièvrespan>

Je deviens peureux comme un lièvre


Margarita, Coppa, Regina, Dolce Vita, Capri, Tartifletta !


Au milieu de la ruelle, je suis là, dans mon camion de pizza

Lui seul connaît mes poèmes, les raisons de mon émoi

La voilà qui sort de chez elle


Fichtre Dieu, qu’elle est belle

Haut des Cieux, Angélique, ma ritournelle

Insidieusement partie pour m’exploser la cervelle

Car comment voulez-vous, qu’elle me mette en exergue

Car quand je suis amoureux, me vient alors l’accent du Rouergue.

Et le maudit penchant d’un bobsleigh

Fichtre Dieu qu’elle est belle
Belle, obstinément ,
Celle, pour qui je mue étrangement
Oh, quel est le remède ?
Moi j’ai besoin d’aide, moi, moi, clairement
Eh men !

 

 

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Je bats le tambour avec toi

 

Joue

Ce cœur amuse-toi

Enfant de la pluie

 

Sur le toit

Bats le tambour

 

Laisse

 

Ouvre

Sans peur les chambres

 

Recours

 

Soulagé de choix

 

Laisse

La nuit se déclore

 

Soulève l’aube

Soulève l’aube

 

Je bats le tambour avec toi

Enfant de la pluie

Je bats le tambour avec toi

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A l endroit

 

 

 

Cette caresse du vent humide, le lit défait vu des persiennes

Verre de Bourgogne entre amis, ta pétillance dans la déveine

L’expire d’une allumette, le parfum des violettes

Les jeunes filles un peu timides, la main de l’enfant si solide

Le faubourg, ce dimanche

L’avion regarde comme il est haut

Ton élégance sur le départ.


Je presse le gazon comme un tigre

Je remonte le boulevard à ton bras

Autant de prouesses et d’équilibre

Pour être nu et à l’endroit.

Plus besoin de parachute, d’ange gardien ni de croix

Je sens le dos rond de la lutte aller au Diable, devenir droit.

J’entends les Dieux faire la nouba.

Cette épatante série de dribbles, l’amour que tu portes en ta crème

Dix mille personnes inconnues, rentrer chez moi vraiment fourbu

La valse des étiquettes, le parfum des violettes

Les jeux de rôles un peu perfides, le bout de l’étang, blanc livide

Le vert poli de tes manches, l’oiseau, la mer et l’abstinence

Walden ou la vie dans les bois, un gros éclair au chocolat.

 

Je presse le gazon comme un tigre

Je remonte le boulevard à ton bras

Autant de prouesses et d’équilibre

Pour être nu et à l’endroit

 

 

Yves Dallavalle / Didier Chapaud

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